Un temps de fièvre. Ton sourire craquèle, vieux désert,
Tu fumes d’un vent qui se brouille. Je vois à terre
Un corps brûlé, au coeur de cavales démonté.
Il tremble bas. Dans sa lutte à souffle volé
C’est comme un incendie de chair qui transe, crépite
Et je l’entends gémir… Sous le plomb d’or du jour
Dans ton artère sonnée de ville qui palpite
Et meurt, ma paume pleut d’un frais secours
Sur son front turbulent de soif. L’homme murmure
Des mots à lui, seul dans son délire estival.
Ton ciel de lèvres sèches éclate au pied du mur
Près du pauvre écrasé, détruit, de chaleur sale.
Alors sa gorge gonfle. Rêche et fichue. Il chuinte.
Ville épaissie d’été, as-tu senti ses plaintes ?
Tu fumes d’un vent qui se brouille. Je vois à terre
Un corps brûlé, au coeur de cavales démonté.
Il tremble bas. Dans sa lutte à souffle volé
C’est comme un incendie de chair qui transe, crépite
Et je l’entends gémir… Sous le plomb d’or du jour
Dans ton artère sonnée de ville qui palpite
Et meurt, ma paume pleut d’un frais secours
Sur son front turbulent de soif. L’homme murmure
Des mots à lui, seul dans son délire estival.
Ton ciel de lèvres sèches éclate au pied du mur
Près du pauvre écrasé, détruit, de chaleur sale.
Alors sa gorge gonfle. Rêche et fichue. Il chuinte.
Ville épaissie d’été, as-tu senti ses plaintes ?