Avril 2010

Ce qu’il me reste quand tout est parti. C’est là, tout bourdonnant, dans le fond silencieux de ces fins de journées d’étés. Derniers effluves de rires, comme chuchotés. Le soleil doux qui tire à lui les draps de l’horizon.

Ce qu’il me reste quand tout est parti. C’est un calme sourd hanté de fantômes. D’âmes délicieuses qui résonnent mais ont pris leur envol. Quand tout est parti je me moi, dans le tunnel d’un vent trop vaste. Il ne porte plus rien, le vent. Que les indices défigurés d’un ailleurs, vécu bien plus loin dans l’espace et le temps. Vécu par d’autres, en fait. Le vent, de leur bonheur, témoigne.

Ce qu’il me reste quand tout est parti. C’est, dans mes bras frêles un corps tremblant. Un mur où m’appuyer pour reprendre les forces envolées. Regarder le ciel brun faner sous mes paupières.
Quand tout est parti je suis seule, noyée de fatigue lourde, écrasée de porter mon corps, mais forte de ta voix de miel qui abat les silences du monde.

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