Les vagues gercées de gris moussent pleinement lorsqu’elles se jettent sur les rochers rosis par les claques d’eau.
L’eau quand elle se défile culbute les cailloux arrondis qui cognent comme un dentier mal accroché. La mer lamée de verts et de gris frappent désespérément contre le ciel impassible qui fait bloc.
Larvées de nœuds d’eau, les flaques grappillent des espaces aux bords elimes.
Les pans rabattus aiment, hantent émus les paix noires. La nuit s’étale et retrousse le noir jusque sur les dentelles dépareillées des dessous des eaux. L’eau range ses faux plis en les éparpillant sur les plages ou tournent le sable et la vase. Les coquillages grelottent des glas que la mer fait résonner au cœur des roches. Nous ne sommes pas, nous allons à la lèvre du rivage que le froid saisit comme un portrait.
Je remercie chaleureusement Christine Leininger pour ce texte, écrit à l’occasion des vases communicants de février.
Elle accueille elle aussi quelques mots de ma patte sur son blog. (Thème commun et imposé pour nos deux textes : « la mer en hiver ».)
La liste des autres participants aux vases du mois se trouve ici.
Ne manquez pas non plus le compte-rendu de Brigitte Celerier, lorsqu’elle l’aura publié !