A l’heure de l’épuisement, plus rien n’entre et plus rien ne sort. Des rêves viennent frotter leurs museaux à la vitre derrière laquelle on s’effondre, claquée, sur le lit bleu. Je tends mes bras à la pièce vide, qui sourit. Les commissures des tringles se relèvent en creusant un pli. Peu à peu, le plafond se courbe en emportant les murs et en ployant le sol. Ensuite une ancre se détache, un petit personnage muni d’une paire de ciseaux vient couper le ruban qui tenait la chambre à la terre, et les courants l’emportent vers des heures plus claires.
Ce petit personnage qui coupe le ruban avec sa paire de ciseaux, je l’imagine en gentil lutin qui invite aux rêves. Une bien jolie image ! Il faudrait que j’en rencontre un aussi : « plonger » dans le sommeil est parfois un plongeon bien lent !
J’adore lire tes petits textes. Ce n’est pas trop lourd surtout quand on lit pleins de gros pavés, ça fait du bien de lire quelque chose de poétique et aérien :)
Depuis que tu n’es plus sur Cow, je ne suis plus au courant quand tu postes un nouvel article.
Mais, du coup, quel plaisir de retrouver, d’un coup, ton écriture !