Les compliments me paralysent, les attaques me dissolvent. Ce que je réussis ne me paraît jamais plus solide qu’un hasard ou qu’un papillon. Ca va s’évaporer, au moindre de mes gestes l’illusion se dissipera, on me verra telle que je suis, n’ayant à moi que la posture des maladroits qui ne savent que faire de leur corps.
La première fois, c’est comme si, à partir de l’instant où on existait dans le regard de l’autre, on était menace de disparaître pour soi.
Mais sinon, au fond, je me dis que c’est vrai qu’à peine a-t-on réalisé quelque chose, tout est à nouveau à faire.