Silencieuse, les gens de sa sorte sont aisés à cueillir. On entre par la porte de tous les jours, on a très peu à faire. S’asseoir, la regarder fondre, prendre possession par petites touches du désert en elle – désert de paroles, désert de forces, même d’un aplomb du regard qu’elle avait à l’adolescence, frisant la colère. On l’a sans la chercher, presque par hasard, en ne la voulant pas. Il y faut quelques mots, lesquels souvent s’ignorent être les bons. On l’obtient ainsi comme un lot de foire.
Joli texte, sur une forme d’absence à soi-même ?
Et – prêt à tomber – joli fruit, jusque dans sa tristesse.