la mauvaise humeur

La mauvaise humeur et sa pluie d’épingles, et son coup de vent dans le rideau rouge, et son virage pour l’accident ; la mauvaise humeur et son goût d’olives, de pastis, et sa voix de portail qui grince, et son allure voûtée, son chapeau râpé, la mauvaise humeur qui ne se lave pas les cheveux – et qui découpe sa robe à pois en remâchant de vieux silences – et qui plante un millier de clous, méticuleusement, sur toute la surface d’une table – et qui noie son bouquet de roses dans un vase plein de café noir avant de leur brûler les tiges – et tes lettres, sais-tu, elle y ajoute un œuf puis les passe au mixeur ; ainsi chacun peut les vomir. La mauvaise humeur, ce témoin d’usure, cette jubilation sombre, cette folle.

2 réflexions sur “la mauvaise humeur

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