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je travaille sans cesse
dans des manuels de cinq cent pages tout frais sortis de l’imprimerie
sans cesse jusqu’au Paris du mois prochain
en journée je travaille dans les pièces immobiles
la nuit loin des feux et des rires
la lampe et moi front contre front
je travaille, oui, mais il arrive qu’une pensée m’attende en embuscade
soudain – j’avais beau travailler – soudain la pensée du lac
soudain la rumeur montée des rues en fête
la chambre aux rideaux noirs
soudain la sensation de revivre un été ancien
et la vie qui m’attrape
Bon courage : travailler ainsi au service de la pensée alors que la nature se met en fleurs et fruits est usant !
Petite pensée ce Jeudi pour ton oral à Paris… J’espère que çà s’est bien passé !