Tout a une mémoire. Les rues, les livres, les histoires qui sont dans les livres. Il existe des villes interdites : on n’y met plus les pieds sous peine de se noyer. Comme il y a des livres interdits (il ne faut plus y poser l’œil) et des mots interdits (il ne faut plus les dire) et des noms, des gens, des objets, des pensées, des inflexions de voix. Jusqu’au monde entier, un beau jour. Avalé par le grand chagrin de ne plus être fréquentable.
je pense qu’il est bon, souvent, de ne pas être fréquentable, et c’est la source d’une grande joie.
le poète apprivoise l’interdit
il y déniche quelques étoiles
que nul ne saurait voir
;-)
Dureté, opression mais lumière : votre texte est saisissant.